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Page:John Adams - Défense des constitutions américaines, Tome premier, 1792.djvu/34

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fonctions sont d’enregistrer les loix et d’exercer le pouvoir judiciaire ; en écoutant les pétitions et les remontrances des sujets qui, par l’usage, ont appris à sentir qu’ils avoient le droit d’en faire, on à imposé sur les opérations des ministres d’état et sur les conseils royaux une censure qui approche, à certain point, de l’esprit des républiques. Dans ces états, les propriétés sont garanties, et rarement on y porte atteinte à la liberté personnelle ; la presse a sur le gouvernement une grande influence, dans les lieux même où elle n’est pas expressément libre ; et un ministre est peu sûr dans sa place, s’il ne respecte pas l’opinion publique. Le commerce commence aussi à y fleurir ; et si la tolérance religieuse y étoit établie ; si les loix y protégeoient un peu plus efficacement la liberté personnelle, en ordonnant la publicité, et sur-tout la célérité des jugemens ; si l’on donnoit, ou plutôt si l’on rendoit aux peuples quelques autres privilèges dont ils ont été dépouillés, ces gouvernemens approcheroient beaucoup de la perfection ; chacun d’eux cesseroit, autant qu’ils sont suscepceptibles par leur nature de ce degré d’amélioration, d’être un gouvernement d'hommes,