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Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/122

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sions personnelles. La dernière considération était la plus sérieuse et le moment pouvait paraître mal choisi alors qu’il était lui-même engagé dans un procès en divorce, mais il se trouvait que les conférences étaient organisées depuis quelques mois déjà. Elles furent un résumé de ses vues sur la peinture et l’architecture et ont été fréquemment réimprimées sous ce titre. Elles furent attaquées violemment par les critiques conventionnels et on ne peut dire cependant qu’elles contiennent rien qui ne se trouve dans ses autres écrits, ni qu’elles aient ajouté quoi que ce soit à sa réputation en général. Elles n’intéressent que parce que ce fut sa première apparition dans le rôle de conférencier qu’il remplit dans la suite pendant trente ans si souvent et avec tant de succès.

L’année suivante (1854) Ruskin partit encore pour l’étranger en compagnie de ses parents auprès desquels il avait repris, dans la vieille demeure, son existence de célibataire. Il écrivit alors au Times deux lettres où il prit avec enthousiasme la défense du tableau d’Holman Hunt, la « Lumière du Monde », œuvre qui touchait une corde spéciale du sentiment chrétien mais qui est plutôt pour un homme de nos jours comme une sorte de rebus du Moyen Age. Les voyageurs revirent la Suisse et John, occupé alors à compléter ses Modern Painters, désira entreprendre une his-