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Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/125

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suggérée — donnant avec une largesse généreuse son temps, son argent et ses conseils. Avec Rosetti et Hunt, parfois avec Burne-Jones et W. Morris, il consacra ses soirées et enseigner le dessin et bien autre chose avec. Il fonda ainsi une école de dessinateurs, de copistes et de graveurs qui a grandi et a répandu ses méthodes avec un véritable succès. Il s’y lia d’amitié avec des hommes tels que George Allen, son futur éditeur, son homme d’affaires et son agent, et pendant quatre ans, par son enseignement et son enthousiasme, il contribua puissamment au succès du collège. Je fus moi-même, vers la même époque, l’un des conférenciers et j’eus mainte occasion de voir quel souffle inspirateur Ruskin donnait aux maîtres et aux étudiants par son ardeur sympathique.

Ruskin nous a donné dans ses Præterita (III, 13) un récit de ses relations personnelles avec le collège — il nous a dit combien il aima Frederick Maurice, ainsi que l’aimaient tous ceux qui l’approchaient, mais comment il le trouvait cependant « songe-creux et, bien que toujours de noble manière, esprit faux, mais sa conscience pure et son ardente passion faisaient de lui un égoïste ». Il dit ailleurs que Maurice conciliait les difficultés de la Bible en les tournant sens dessus dessous comme on retourne les coussins d’une voiture. C’est la une appréciation exacte de Maurice