Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/14

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Galloway, des soldats fameux, des amiraux, des explorateurs, des ministres du Covenant, des Puritains et des docteurs — des hommes, en un mot, qui, dans les fonctions civiles ou militaires, jouèrent un rôle dans l’histoire de leur pays. C’est une généalogie qui aurait réjoui Sir Walter Scott et qui peut expliquer la passion de Ruskin pour Scott et pour sa galerie de grands caractères. Et n’est-il pas vraiment assez curieux que, dans son Autobiographie, notre écrivain s’étende avec une sorte d’orgueil à rebours sur la famille de sa mère, Marguerite Cox, la fille du marin de Yarmouth et de la patronne de la « King’s Head » à Croydon, sur celle de sa tante, la femme du boulanger de Croydon, et de son autre tante, la femme du tanneur de Perth. Mais nous pouvons nous rappeler aussi qu’un lecteur infatigable de Scott se serait délecté dans ce mélange de chevalerie du Moyen Âge et des simplicités domestiques du comté de Perth et du Surrey.

Quoi qu’il en soit et, ainsi qu’on le rapporte, que les Ruskin aient été à l’origine des Erskines, ou des Roskeens, ou Rogerkines, ou Roughskins, il est ou du moins il paraît certain qu’en 1781, John Ruskin, le grand-père, un beau et hardi jeune homme de 20 ans, enleva Catherine Tweddale, une brave jeune fille épanouie dans toute la grâce de sa seizième année. Ils vécurent ensemble dans la