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Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/210

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maintient à partir de cette époque jusqu’à Pérugin et Sandro Botticelli. C’est delà que date une période de décadence pour toutes les nations de l’Europe ; (mais alors que faites-vous donc de Raphaël, du Titien, du Tintoret et de Léonard ?) Enfin de ces cendres mal éteintes une flamme s’élance qui touche Rubens et Vandyke et va aux grands représentants de l’art anglais avec Sir Joshua Reynolds et Gainsborough. Il est alors beaucoup question de ces deux peintres, les plus grands et les plus anglais de tous. Quelle figure feraient leurs modèles peints à la manière classique avec des costumes étriqués ? « Le charme de toutes ces peintures est en grande partie une question de toilette ». Luca della Robbia réunit l’école gothique à l’école classique. Une petite fille de trois ans entrant un jour dans la chambre du Professeur, y vit un enfant Jésus de Luca et se précipita pour l’embrasser. Les fresques de Botticelli au Louvre sont des types similaires de peinture. À Venise, le professeur put aussi copier les tableaux de sainte Ursule à l’Académie. Le portrait fut la ruine de l’art grec ; la supériorité réelle de l’art gothique est dans le portrait. Le « George Guysen » d’Holbein à Berlin est un portrait parfait et il en est de même du portrait de la Tribune de Florence qu’on croyait être de Raphaël mais qui est en réalité d’un maître beaucoup plus soigneux. Il fait aussi