Page:Joison - Le secret du cocu à roulettes ou le cadavre qui tue, 1915.djvu/55

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rage avait passé dans ses yeux.

— Monsieur, dit-il, hautain, je ne tolérerai pas chez moi… qu’on se moque de moi…

— Ta ! ta ! ta ! fit Lautrec. Vous tolérerez tout, Monsieur le comte, et vous me permettrez même de caresser cette belle barbe noire qui, cette fois, ne résistera pas à la douceur de mon attouchement.

Le détective étendit la main. Son interlocuteur recula d’un pas… trop tard. Lautrec avait tiré, d’un coup sec, et brandissait, comme un trophée, une superbe toison postiche.

Ce fut un coup de théâtre magnifique. Le triomphe du détective était complet. Nous étions atterrés. Le comte de Riva s’était croisé les bras sur la poitrine et attendait, hautain.

— Voyons, Monsieur le comte, soyez beau joueur. Vous avez perdu : tendez vos mains à ces braves gens venus tout spécialement pour vous arrêter.

Puis, se tournant vers les agents :

— Arrêtez-le, mes amis, M.  le comte vous