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du pays des dombes.

CHAPITRE II.

temps des romains.

Les Romains apportèrent aux Gaulois, pour les consoler en quelque sorte de la perte de la liberté, les arts et la civilisation. La Gaule soumise devint bientôt une contrée riche et commerçante : les lettres et les sciences y fleurirent et y jetèrent un grand éclat. Les Ambarres participèrent certainement à cette prospérité générale et y participèrent d’autant plus que bientôt fut fondée[1] sur leurs confins, dans l’emplacement de la forteresse gauloise de Lugdun, et vis-à-vis l’ancien emporium grec, la ville romaine de Lugdunum, qui, grâce à son heureuse situation, devint la ville la plus importante de la Gaule.

Il paraît que les Ambarres ne prirent aucune part aux révoltes de leurs voisins, les Allobroges, et plus tard, à celle des Éduens, leurs anciens alliés[2]. La présence continuelle des légions romaines à Lyon, devenue la capitale de la Gaule entière et la résidence des proconsuls dût les retenir dans leur devoir, bien qu’ils nourrissent dans leur cœur le même desir de liberté que les autres nations gauloises.

Auguste, par une politique habile, pour assujétir plus facilement les Gaulois et les accoutumer à la domination romaine, chercha à détruire le souvenir de leur ancienne nationalité, à rompre les vieux liens patriotiques, qui unissaient ces peuples les uns aux autres, à leur assigner d’autres métropoles, d’autres centres de réunion. Ainsi, Lyon devint la

  1. L’an 44 avant Jésus-Christ.
  2. L’an 16 avant Jésus-Christ.