Page:Jolibois - Dissertation sur l’Atlantide.djvu/141

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
125
du pays des dombes.

qui vient sans aucun doute du mot latin Strata, ainsi que le nom d’une commune de l’arrondissement de Bourg, Étrez, vers laquelle se dirigeait probablement la même route qui de là entrait dans la Séquanie.

Notre pays ayant Lyon pour capitale, fut compris dans la province lyonnaise, et, sous Dioclétien, dans la province appelée Lyonnaise première. Il ne tarda pas à être éclairé du flambeau de la véritable religion. Le zèle de Pothin, des Irénée, qui s’étendait jusqu’aux extrémités de la Gaule, où ils envoyaient des missionnaires et des disciples, ne devait pas sans doute oublier un peuple qui vivait si près d’eux, et qui était comme aux portes de leur ville épiscopale.

Uni par les liens du commerce et de l’intérêt avec Lyon, le pays des Ambarres suivit toutes les vicissitudes de cette métropole que lui avait imposée la volonté romaine.

Rien de particulier ne se passa sur notre territoire, avant le différend d’Albin et de Sévère, qui se disputait l’empire du monde. Le premier fut battu près de Lyon[1], et perdit l’empire et la vie. C’est l’opinion commune des historiens modernes, que cette bataille qui finit les destinées d’Albin, se livra dans les plaines près de Trévoux ; mais cette opinion est une erreur. Le véritable champ de cette bataille est près de Lyon et à ses portes, de l’autre côté de la Saône (Voyez l’Appendice second).

Vers l’an 367 après Jésus-Christ, notre ville souffrit beaucoup des ravages des Francs, qui envahirent la Gaule du Rhin jusqu’à Lyon. Cette ville se défendit courageusement ; mais les pays environnants furent dévastés. Cependant, craignant l’approche du César Julien, les Francs se retirèrent dans leur pays.

Vers l’an 408, des flots de Barbares, Vandales, Suèves,

  1. L’an 198 après Jésus-Christ.