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Page:Jolibois - Dissertation sur l’Atlantide.djvu/166

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d’Amaria qu’ils donnent à leur langage, nous semble rappeller le dialecte d’Amhara, si répandu en Abyssinie et en Nubie, berceau et séjour primitif des Atlantes. (Voyez Mannert, tome 10, section 2.me).

Beaucoup de noms de l’Afrique ancienne, qu’on croit d’origine Phénicienne, pourraient bien appartenir à la langue des Atlantes qui avait, comme nous l’avons dit, tant de rapport avec celle des Phéniciens. Une tradition des Arabes mentionnée dans les voyages de Shaw (t. 1, page 274), semble être un souvenir de l’occupation du pays par les Atlantes que les Arabes confondent avec les Égyptiens et des bienfaits qu’ils procurèrent à ces contrées, en y important le dattier indigène à l’Éthiopie, arbre précieux qui est devenu la ressource et la richesse de l’Afrique septentrionale.

(À la page 73, ajoutez à la note 5.) De cette séparation violente des Colonnes d’Hercule pourrait venir le nom donné de toute l’antiquité à l’Afrique, nom dérivé vraisemblablement de Phénicien Phré, divisé, séparé, et le nom d’Espagne, dérivé aussi du phénicien Spaan, éloigné, séparé. Cette terrible catastrophe, qui a bouleversé une si grande partie du monde connu, a dû faire une impression assez profonde sur l’esprit des peuples pour les engager à désigner par un nom commémoratif de ce grand évènement les contrées qui en avaient été et le théâtre et les victimes.