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mémoire sur l’atlantide

CHAPITRE II.

situation de l’atlantide


Sur ce sujet, que de systèmes divers ont été enfantés ! Presque tous les auteurs qui, admettant l’existence de l’Atlantide, ont voulu s’occuper de sa situation antique, ont apporté quelque système particulier. C’est un véritable dédale d’opinions diverses et même contradictoires. On peut reprocher en quelque sorte à tous de n’avoir pas assez suivi les vestiges de la tradition et de n’avoir pas donné une attention assez grande aux indices que nous fournissent les écrits de Platon et des autres auteurs de l’antiquité.

Avant d’exposer tous ces systèmes et de les examiner, il me semble convenable de rappeler quelques points tirés du récit de Platon, et sur lesquels notre jugement doit nécessairement s’appuyer. Car c’est d’après la manière dont ces systèmes s’en rapprocheront, ou qu’ils s’en éloigneront, que nous devrons juger du degré de probabilité qu’ils présentent.

Le premier point : c’est que l’Atlantide était située principalement dans la mer appelée de son nom Atlantique et vers les colonnes d’Hercule.

Le second : c’est qu’elle était étendue, comme la Lybie et l’Asie réunies[1].

Le troisième : une partie devait longer la Méditerranée, ses limites s’approcher de l’Égypte et de la Lybie, et être à la portée de la Grèce que ses peuples envahirent.

  1. Remarquons que les Grecs, surtout au temps de Platon, ne connaissaient guère l’Asie que jusqu’à l’Euphrate. Alexandre et ses conquêtes n’avaient pas encore reculé jusqu’à l’Indus les bornes de cette partie du monde.