Mme BARILLI.
e tombeau en marbre blanc, d’une petite dimension et peu décoré,
est élevé à la mémoire d’une cantatrice célèbre, qui joignit à la perfection
de son art la réunion des plus précieuses vertus. Sa voix flexible
et pure, l’excellence de sa méthode et le fini de son exécution lui
méritèrent les témoignages les plus flatteurs de l’admiration publique,
et le souvenir de ses rares talents doit être cher aux nombreux appréciateurs
de la musique italienne.
Au-dessous d’une lyre d’or, ornement caractéristique, on lit :
Madame Barilli, fille de Bondini, italien d’origine, et propriétaire d’un théâtre à Prague, qui fut entièrement consumé par les flammes, perdit son père à la suite de cet événement, dans le voyage qu’il entreprit avec sa famille pour retourner en Italie. Jeune encore, elle se livra à Bologne à l’étude de la musique vocale, et suivit les leçons du célèbre Sartorini. C’est à cette école, où s’était conservée la tradition de la bonne méthode de Farinelli, et plus encore à son goût naturel et à son génie, qu’elle dut cette supériorité de