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MME GUYOT.



Les nombreux mausolées dont s’enrichit chaque jour le cimetière de Mont-Louis ne sont pas tous érigés à la mémoire d’illustres personnages, ou destinés à perpétuer le souvenir des actions d’éclat. Il en est aussi de non moins somptueux qui nous révèlent, il est vrai, des noms peu connus, mais souvent ennoblis par des vertus privées, et honorés par les témoignages touchants que la piété filiale, la tendresse conjugale, ou la simple amitié, prit soin de leur consacrer. De ce nombre, un des plus anciens et des plus remarquables, est celui de madame Guyot.

Un cénotaphe en marbre, de grande dimension, élevé sur un stylobate aussi de marbre et protégé de l’ombrage épais des pins, des mélèzes et autres arbres funéraires qui l’entourent, offre dans ses ornements des allégories, des épitaphes et des devises curieuses. A l’une des extrémités qui est la principale face, est écrit en lettres d’or :

monument érigé
a
dame adélaïde jacques LEBOUCHER,
décédée le xxix juin
an. m. dcccv de l’ère chrétienne,
xxxi de son age,
xiii de la république française,
i. du règne de napoléon bonaparte,
empereur des français,
roi d’Italie,
par michel pierre GUYOT, son époux.

Au-dessus se voit, dans un petit médaillon de bronze, le buste de madame Guyot.

Du côté opposé, est représenté en bronze un pélican qui se perce le sein pour nourrir ses petits.

Au tour est écrit :

je meurs pour mes enfants.