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PRÉFACE.


LA FAUVETTE
ET
LA BANDE D’ÉTOURNEAUX.

Sur le ton de l’allégorie
Une Fauvette un jour chantait.
Simple et sans nulle afféterie,
Sur les sots et les fous son humeur s’exerçait :
C’est rire de chacun, et pourtant de personne ;
La volatile était si bonne
Que sa voix s’égayait sur ses propres défauts.
Son chant déplut à quelques Étourneaux :
– Entendez-vous la pédagogue,
Criaient les plus vains des oiseaux,
Qui nous siffle dans l’apologue ?
Croit-elle avec ses chiens, ses chats et ses oisons,
Nous cacher le dessein d’une amère satire ?