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Il dénigrera son confrère.
Contre Esopo plus de courroux;
Craignez ma justice sévère.
Il dit, agite son tonnerre,
Et l'effroi les disperse tous.



I.

LES CHENILLES.



Vainqueurs des Aquilons et des fongueux Autans,
Des chènes respectés des temps
Etaient l’orgueil de la nature ;
Ils protégeaient les champs et la verdure,
Quand on vit tout-a-coup d’insectes malfaisans
S'élever un épais nuage :
Des Chenilles au doux printemps
Dévorent leur tendre feuillage.
Soudain Flore et Zéphir désertent ce séjour,
Plus de fleurs, hélas ! plus d’amour :
Les Silvains, les jeunes Dryades
Ne viennent plus au son des flageolets,
Danser sous les ombrages frais ;