Vous êtes logique du moins : alors les amendements constitutionnels sont présentés en bloc, acceptés en bloc ?
Pas autrement, en effet.
Eh bien, je crois que nous pouvons passer à l’organisation du Conseil d’État.
Vous dirigez vraiment les débats avec la précision consommée d’un Président de cour souveraine. J’ai oublié de vous dire que j’appointerais le Sénat comme j’ai appointé le Corps législatif.
C’est entendu.
Je n’ai pas besoin d’ajouter d’ailleurs que je me réserverais également la nomination des Présidents et des Vice-Présidents de cette haute assemblée. En ce qui touche le Conseil d’État, je serai plus bref. Vos institutions modernes sont des instruments de centralisation si puissants, qu’il est presque impossible de s’en servir sans exercer l’autorité souveraine.
Qu’est-ce, en effet, d’après vos propres principes, que le Conseil d’État ? C’est un simulacre de corps politique destiné à faire passer entre les mains du Prince un pouvoir considérable, le pouvoir règle-