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NOTE
sur
L’ENSEIGNEMENT AGRICOLE
EN FRANCE ET À L'ÉTRANGER
par
CH. JOLY


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Au moment où l’instruction classique tend à prendre moins d’importance[1] et où l’on sent plus que jamais le besoin d’instruction professionnelle, lorsque les progrès qui s’accomplissent chez les peuples voisins nous font comprendre enfin qu’il devient indispensable de perfectionner notre outillage agricole et de répandre dans les campagnes une instruction qui soit en harmonie avec le climat, avec la nature du sol et les aptitudes des habitants, il n’est pas sans intérêt de voir ce qu’ont fait les étrangers dans la voie qui nous occupe et de comparer nos écoles, nos laboratoires et nos stations agronomiques avec ce qui existe hors de nos frontières.

L’antiquité s’est surtout occupée de luttes, de conquêtes, puis de la forme des cultes, de l’étude des mystères de notre origine et surtout de la nature ou de l’existence de la divinité. On voit aujourd’hui que ce sont des études creuses qui nous laisseront

  1. Ceux que cette question intéresse liront avec fruit le Mémoire de M. Gréard au Conseil académique de Paris, en date du 7 juillet 1885, sur le baccalauréat et l’enseignement secondaire.