La vache s’est-elle laissé traire sans difficulté ?
À la lecture de la lettre, il ouvrit de grands yeux, frappa du pied, puis se tint à l’écart. Je le pris lors par la barbe, le fixant ainsi, et lui laissant comprendre l’imprudence qu’il commettait s’il hésitait à s’exécuter. Alors il m’a serré dans ses bras, puis embrassé !
Plus par peur que par amitié !
Alors, comme un Juif, il s’est mis à rire, à railler, affirmant qu’il m’aimait par amitié pour vous qui n’avez jamais cessé d’être un fidèle serviteur. Finalement il m’a donné dix couronnes.
Seulement ? Je ne le tiendrai pas quitte d’un liard. Donnez-moi du papier en échange d’un royaume d’or[1].
Exigez cinq cents couronnes.
« Coquin de Juif, si tu tiens à la vie, envoie-moi cinq cents couronnes et donnes-en cent au porteur » Dites-lui bien que je n’en démordrai pas.
Je garantis Votre Seigneurie qu’elle les aura.
S’il demande pourquoi je réclame une pareille somme, dis-lui que je me mépriserais d’écrire une ligne à moins de cent couronnes.
Vous eussiez fait un fameux poète ! Je pars.
Prends cet argent et dépense-le en mon honneur.
Ce n’est pas ton or, mais toi que veut Bellamira. (Elle met l’argent de côté). Voilà le cas que Bellamira fait de l’or, et celui qu’elle fait de toi. (Elle l’embrasse).
Encore un baiser ! Une roulade pour mes lèvres ! Quels regards elle me lance. Ils brillent comme une étoile !
- ↑ Il y a un jeu de mot intraduisible entre les mots realm et kingdom.