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Page:Jonson-Volpone Epicene l alchimiste-1863.djvu/107

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VOLPONE.

MOSCA.

Allez à leur poursuite, et croyez-en vos yeux ; laissez-nous, je présenterai votre don ; (Lady Would-be sort précipitamment.) Je savais que cela réussirait, car ordinairement les personnes qui prennent pour elles-mêmes le plus de licences sont encore les plus jalouses.

VOLPONE.

Mosca ! Je te remercie de tout mon cœur de la fable que tu as inventée si promptement pour ma délivrance. Je reviens enfin à mes espérances, quelle nouvelle apportes-tu ?

(Lady Would-be rentre.)
LADY WOULD-BE.

Écoutez donc, monsieur.

VOLPONE.

Encore ; je crains un redoublement.

LADY WOULD-BE.

Quel chemin leur gondole suit-elle ?

MOSCA.

Allez vers le Rialto.

LADY WOULD-BE.

Voulez-vous me prêter votre nain ? (Elle sort.)

MOSCA.

Prenez-le donc, je vous en prie. (À volpone.) Vos espérances, monsieur, sont comme de belles fleurs prêtes à s’épanouir, et qui promettent un fruit précoce, si vous voulez en attendre la maturité ; remettez-vous sur votre couche, Corbaccio va bientôt arriver avec le testament ; quand il sera parti, je vous en dirai davantage.

VOLPONE.

Mes esprits sont revenus ; mon sang circule ; je