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Page:Jonson-Volpone Epicene l alchimiste-1863.djvu/161

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VOLPONE.

VOLPONE.

C’est comme une irrésistible tentation du démon.

MOSCA.

Exactement, monsieur. Les négociants peuvent parler des bénéfices de leur commerce, et nos grands seigneurs, des revenus de leurs terres ; mais si l’Italie a des fonds de commerce et des fermes qui rendent plus que ces gaillards-là, je serais bien trompé. — Votre avocat n’a-t-il pas été admirable ?

VOLPONE.

Oh ! « mes très-honorés pères, mes vénérables pères, avec la permission de vos paternités, où est ici la vérité, si de si étranges actes sont tolérés, mes très-honorables pères ? » J’avais beaucoup de peine à m’empêcher d’éclater de rire.

MOSCA.

Il me semblait que vous étiez en sueur.

VOLPONE.

En vérité, je suais un peu.

MOSCA.

Allons, avouez, monsieur, que vous étiez effrayé.

VOLPONE.

À dire vrai, j’étais un peu dans le brouillard, mais non découragé. Oh ! jamais ; j’étais encore moi-même.

MOSCA.

J’y songe, monsieur : je dois le dire en honneur de la vérité et par conscience, votre avocat a pris beaucoup de peine, monsieur, et a mérité, selon mon pauvre jugement, je le dis sous toute réserve et sans vouloir vous contrarier, il a mérité, monsieur, d’être richement… dupé.