« Être toujours élégante, et toujours bien mise, comme si vous alliez en fête ; être toujours poudrée, et toujours parfumée, madame, c’est laisser croire, si l’on n’en trouve pas les causes secrètes, que tout en vous n’est ni odoriférant ni sain.
« J’aime mieux la taille, j’aime mieux la figure de celles qui font de la simplicité une grâce. Quand la robe flotte à l’air, quand la chevelure est libre, ce doux négligé me charme plus que toutes les frelateries de l’art, qui frappent mes yeux, mais ne touchent pas mon cœur[1]. »
Moi, je suis franchement d’un avis opposé ; je préfère une belle toilette à toute la beauté du monde. Oh ! les femmes ressemblent alors à un jardin délicat, rempli de fleurs qui ne sont pas toutes de la même espèce ; car elles peuvent varier chaque jour[2], prendre conseil de leur glace, et choisir à leur gré ; si l’une a de fines oreilles, elle les montre ; si l’autre a de beaux cheveux, elle les laisse voir ; une jolie jambe, elle aura une robe courte ; une jolie main, elle l’agitera souvent ; elle a tout un art pour purifier l’haleine et pour réparer l’arc des sourcils ; elle sait se peindre, et l’avouer.
Comment ! publiquement ?
Elle avouera qu’elle se peint, mais ne dira pas de quelle façon ; ceci reste secret ; beaucoup de choses qui semblent laides à faire plaisent une fois faites. Une dame doit, en vérité, étudier sa figure, lorsque nous