Ce sont de graves auteurs.
De graves baudets ! de pauvres essayistes ! Quelques sentences lâches et molles, et voilà tout. Un homme parlerait ainsi toute sa vie ; je dis à chaque instant d’aussi bonnes choses que ces gens-là, on n’a qu’à y faire attention et à les écrire.
Vraiment, sir John ?
Nécessairement ! un homme qui vit au milieu des raffinés et des beaux esprits !
Et qui est leur président !
Il y a Aristote, un diseur de lieux communs ; Platon, un raisonneur ; Thucydide et Tite-Live, ennuyeux et secs ; Tacite, un nœud, méritant quelquefois qu’on cherche à le dénouer, mais rarement.
Que pensez-vous des poëtes, sir John ?
Ils ne méritent pas qu’on les appelle des auteurs ; Homère, un vieil âne, ennuyeux et prolixe, vous parle de corroyeurs et d’échinées de bœufs ; Virgile, du fumage des terres, et d’abeilles ; Horace, de je ne sais quoi.
C’est mon avis.
De même, Pindare, Lycophron, Anacréon, Catulle,