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Page:Jonson-Volpone Epicene l alchimiste-1863.djvu/45

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VOLPONE.

CORBACCIO.

Comment va ton patron ?

MOSCA.

Comme hier, monsieur, pas de mieux.

CORBACCIO[1].

Quoi ! du mieux ?

MOSCA, plus haut.

Non, monsieur ; il est plutôt pire.

CORBACCIO.

C’est bien. Où est-il ?

MOSCA.

Sur son lit, monsieur, il s’est endormi depuis un moment.

CORBACCIO.

Est-ce qu’il dort bien ?

MOSCA.

Pas le moins du monde, ni cette nuit, ni hier ; il ne fait que sommeiller.

CORBACCIO.

Bon ! Il devrait prendre le conseil de quelque médecin ; je lui ai apporté ici un opiat que le mien m’a donné.

MOSCA.

Il ne veut pas entendre parler de drogues.

CORBACCIO.

Pourquoi ? J’étais là quand il a été composé, j’en ai vu tous les ingrédients ; et je sais qu’il ne peut avoir qu’un excellent effet ; j’en jure sur ma vie, cela le ferait dormir.

  1. Corbaccio est très-sourd.