glais ; celui qui le peindrait au naturel serait accusé d’exagération ou au moins de malice.
Stone mort !
Mort. — Seigneur ! comme cela vous impressionne ! Était-il votre cousin, par hasard ?
Non, que je sache. Je le connaissais comme l’une des plus dangereuses têtes du pays ; je le tenais pour un habile homme.
En vérité, monsieur ?
Oui, tant qu’il a vécu ; il recevait, à ma connaissance, chaque semaine, et renfermées dans des choux[1], certaines lettres qui venaient des Pays-Bas, et de tous les États de l’Europe ; il les distribuait ensuite aux ambassadeurs, dans des oranges, des melons, des abricots, des limons, des grenades et autres fruits ; quelquefois dans des huîtres de Colchester et dans des coquillages de Selsey.
Vous m’étonnez.
Monsieur, c’est comme je vous le dis : tenez, je l’ai vu dans nos auberges publiques prendre ses renseignements auprès d’un voyageur, homme d’État déguisé, dans un gigot de mouton, et à l’instant,
- ↑ Les choux, qu’on ne cultivait pas alors en Angleterre, étaient importés de Hollande.