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Page:Jordic - Marie aux sabots de bois se gage, 1927.djvu/8

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jurer, le malhonnête ! Pff… pff…

Le coq aperçoit enfin son poulailler, et vole par-dessus la barrière. « Cocorico ! » Il nargue M. Bob, essoufflé et penaud.

Marie, boitillant, un pied chaussé du sabot, l’autre avec un simple bas, pense à sa commission : « Tondre le chat, couper la queue du chien. »

La voici enfin arrivée chez le père Bénéadek, un vieux à l’air jovial.

― Qu’y a-t-il pour ton service, gamine ?

La fillette récite tout d’une haleine :

— Madame a dit comme ça qu’il fallait couper la queue du chien, et tondre le chat en lion.

— Bon ! bon ! cela va être fait.

Le tondeur va chercher ses grands ciseaux et une tête de sardine pour apprivoiser Minet qui, docile, s’installe sur l’escabeau.

« Arranger un chat en lion, c’est