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Ces formes paraissent être les mêmes que celles du subjonctif présent ; mais ici elles proviennent du latin finissem pour finivissem, tandis qu’au subjonctif présent elles proviennent de finiscam devenu *finissam dans le latin vulgaire (finiscam aurait donné fenische).

Participe passé

Fenit, fenide

Bénit est le seul verbe qui aujourd’hui ait gardé le t au participe.

Futur

Fenir-ai

Conditionnel

Fenir-eie

Ces formes sont régulières, du moins en apparence. Dans les verbes du premier fonds de la langue, i aurait dû disparaître, puisque l’infinitif, dans sa réunion avec habeo n’a plus l’accent sur la finale et forme avec habeo un mot unique : finiráyo. Mais la langue a conservé i de l’infinitif, parce que cet i était la caractéristique de cette 2e conjugaison vivante.

Irréguliers

Les verbes irréguliers de cette conjugaison étaient assez nombreux autrefois. Aujourd’hui il n’y a plus que bénir et haïr.

Bénir n’a plus d’irrégulier que le participe bénit, qui, au sens liturgique, a gardé le t. Au moyen âge on a eu longtemps au parfait : je benesquis ; nous benesquimes, il benesquirent. L’infinitif était beneïr ; on avait aussi beneïstre, d’où le futur beneïstrai, benistrai.

Haïr est passé dans la langue moderne à la conjugaison inchoative, sauf aux trois premières personnes du singulier du présent de l’indicatif : Je hais, tu bais, il hait ; au moyen âge on avait nous hayons, v. hayez, il haient. Im-