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SYNTAXE

sensible dans quelques tournures syntaxiques qui rappellent la syntaxe latine.

Enfin on remarquera que beaucoup d’anciennes constructions se sont maintenues dans la langue moderne, du moins dans celle du xvie et du xviie siècles. Comme nous n’avons pas eu l’intention d’écrire l’histoire de la langue, nous nous sommes contenté de signaler les principales de ces survivances. Elles suffiront à illustrer une fois de plus cette vérité si souvent exprimée — et si peu admise par certains esprits — que la langue classique ne se comprend bien — et ne s’explique — que si on connaît la langue ancienne. Aucun disciple attardé de Malherbe ou de Boileau ne serait plus excusable de croire le contraire.

Nous avons pris nos exemples de préférence dans les œuvres suivantes. Vie de Saint Alexis[1], Pèlerinage de Charlemagne, Chanson de Roland[2], Chastelaine de

  1. Composée vers 1040 ; éd. Gaston Paris et M. Roques (Classiques français du Moyen-âge).
  2. Texte du manuscrit d’Oxford, publié par G. Grœber (Bibliotheca Romanica, nos 53-54). Nous y avons introduit quelques modifications surtout orthographiques.

    La Syntaxe de l’Essai de Grammaire de l’ancien français de E. Etienne abonde en observations ingénieuses fondées sur l’étude de textes nombreux : nous nous en sommes servi avec fruit pour cette partie de notre travail.

    Les exemples concernant le xvie siècle sont empruntés en général à : Darmesteter et Hatzfeld, Le xvie siècle en France, 1re éd., Paris, 1878.

    Plusieurs exemples sont empruntés à la Chrestomathie du moyen âge de Gaston Paris et Langlois (4e éd., 1904), dont l’introduction contient de précieuses notes de syntaxe.

    Pour le xviie siècle nous nous sommes servi de : Haase, Syntaxe française du xviie siècle, trad. Obert. Paris, 1898, ainsi que de la Grammaire historique de M. F. Brunot et de l’Histoire de la langue française du même auteur, Tome IV (Paris, Colin, 1913). Le tome I du même ouvrage nous a fourni aussi d’intéressants exemples et de précieuses observations. On trouvera des renseignements bibliographiques complets dans l’ouvrage suivant : Horluc et Marinet, Bibliographie de la Syntaxe du français, Lyon — Paris, 1908.