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Page:Joseph Decaisne - Histoire de la maladie des pommes de terre en 1845, 1846.djvu/105

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dégénérescence des tubercules.

climat ou de sol opposées ; les cultivateurs belges se procurent de Riga leur graine de lin ; les fermier des polders, ou des plaines basses du pays, prennent aux terres franches et légères leur blé, que les locataires de ces derniers échangent contre les blés et les avoines de ces polders. La même coutume s’opère journellement en France par l’échange des céréales entre les provinces du nord et celles du midi. Enfin les mêmes usages se remarquent, soit pour les fleurs, soit pour les légumes, dans la culture jardinière, où, malgré ces sages précautions, il n’est pas rare malheureusement de voir encore manquer les récoltes.

Je le répète, l’hypothèse de la dégénérescence des variétés ne peut s’étendre cette année à la maladie générale des pommes de terre et s’appliquer à des phénomènes aussi étendus que ceux qui s’observent actuellement.

On a vu, je le sais, disparaître presque subitement de nos jardins certaines variétés ou même certaines races ; mais ici je ne puis admettre la dégénérescence instantanée et complète des nombreuses variétés qui ont souffert, puisque avant le mois de juillet la plupart d’entre elles offraient une végétation tellement luxuriante que personne certes n’aurait eu la pensée de considérer comme malade et dégénérée une plante dont les nombreuses variétés en Angleterre, en Belgique et en Hollande, constituent la base de