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Page:Joseph Decaisne - Histoire de la maladie des pommes de terre en 1845, 1846.djvu/124

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de l'innocuité des tubercules malades.

doivent former la base de l’alimentation, y ajoutent quelques gros légumes au lieu de se nourrir exclusivement de pommes de terre bouillies suivant l’usage du pays. Ces expériences reproduites depuis quelques semaines sur une grande échelle, sont démonstratives et de nature à calmer les craintes pour l’avenir.

En Belgique, on a reconnu que des porcs pouvaient être impunément nourris pendant trois mois au moyen de tubercules avariés, bouillis ou crus ; ce résultat fort important, comme l’a fait remarquer M. Bourson, permet au petit cultivateur de compter sur l’engraissement du porc qu’il entretient pour servir à sa nourriture d’hiver.

Des observations suivies avec soin, du 24 août au 7 septembre, par M. Numan, professeur à l’école vétérinaire d’Utrecht, ont prouvé d’une manière plus certaine encore l’innocuité des tubercules avariés sur des porcs et des chiens. Quatre porcs, nourris chaque jour avec dix kilogrammes de tubercules crus et très gâtés, auxquels on ajoutait deux litres de lait de beurre, se sont engraissés comme ceux auxquels on accordait dix kilogrammes de pommes de terre gâtées et bouillies, deux litres de lait de beurre et un kilogramme de farine d’orge.

Il est un fait plus rassurant encore à ajouter, c’est que les bestiaux, et surtout les porcs, nourris