envers celle d’Othée. Lors des Rogations, elle devait fournir aux habitants d’Othée, qui venaient processionnellement à la chapelle de Saint-Evermaire, autant de pain et de jonchée (Makèie), qu’ils en désiraient. Et en revanche, libre était-il aux jeunes garçons de Russon de se moquer de leurs hôtes en criant : Chirippe, comme on fait aux moineaux, quand on veut les provoquer à prendre la becquée.
* Chirou. Hirondelle de fenêtre ou des villes, Chelidon urbica, Lin. — V. Aronde.
Le mot Chirou appartient à l’histoire de l’ancienne Principauté de Liège.
« Dès le mois de juin 1683, trois cents jeunes gens, des plus riches familles, s’organisèrent en compagnie militaire. Ils se mirent au service du prince pour défendre la foi catholique. Ils portaient un pourpoint étroit et des culottes flottantes de couleurs sombres, qu’ils relevaient par une gorgerette blanche et des chausses blanches.
Un jour qu’ils assistaient, sur le marché, à la décapitation d’un hérétique, un plaisant les appela Chiroux. Ce mot, qui dans l’idiôme wallon désigne l’hirondelle de fenêtre, blanche sous le cou et sous le ventre, eut un rare succès.
Les Chiroux traitèrent les railleurs de Grignoux. Ces sobriquets de Chiroux et de Grignoux devinrent les noms des deux factions qui désolaient la Cité. »
D’après E. Dognée (Histoire du Pont-des-Arches, page 69), le sobriquet de Chiroux fut donné aux partisans du prince-évêque à cause de l’analogie que présentait leur costume avec le plumage de la bergeronnette grise.
* Chirou. Hochequeue gris ou bergeronnette grise, Motacilla cinerea, Briss. (alba, Lin.). — V. Hossequowe.
* Chirou. Un des noms de l’accenteur mouchet ou traîne buisson, Accentor modularis, Lin. — V. Morette.