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dois faire de ce double Volume, dont je n’ai pas besoin, et s’il est possible de me faire parvenir 1767 par quelque autre occasion. Enfin, je n’ai point reçu non plus le deuxième Volume du Calcul intégral d’Euler ; mais, comme de raison, je mande, en attendant, à M. Bitaubé, de vous en faire rembourser le prix par M. Michelet. Je n’accepte qu’à cette condition les offres que vous me faites, et vous sentez bien qu’il serait déraisonnable d’insister pour que cela fût autrement. À cette condition donc, je vous serai obligé de m’envoyer ce qui paraîtra d’Euler et, en général, d’intéressant en Géométrie.

J’attends que M. de Borda m’ait remis un exemplaire de son Mémoire[1], qu’il m’a promis de me donner incessamment, pour vous le faire parvenir avec celui de M. Fontaine. Je compte aussi vous envoyer bientôt une seconde édition de mon Traite des fluides ; il n’y a que très-peu d’augmentations, mais je vous prie de la recevoir comme un gage de mon amitié. J’y joindrai un exemplaire du même Ouvrage pour M. Lambert et un pour l’Académie ; mais, comme le paquet sera un peu gros, je tâcherai de trouver quelque occasion pour vous l’envoyer sans frais.

Vous êtes très-sûr que je vous dis la vérité au sujet de la pièce d’Euler. Je suis bien fâché que vous ne soyez pas à portée d’en juger, et je gage bien que vous seriez de mon avis. J’en suis aussi surpris que vous, mais la chose n’en est pas moins vraie. Vous pouvez travailler en toute sûreté ; car, quand même on donnerait le prix (ce que je ne crois pas), je suis comme assuré qu’on proposera encore le même sujet.

Voici ce que le Roi m’écrit du 25 novembre : « L’approbationque vous donnez à quelques-uns des membres de notre Académie me les rend encore plus précieux[2]. » Vous pouvez assurer MM. Lambert et Beguelin que je ne négligerai aucune occasion de les faire valoir auprès du Roi cette manière de les servir vaut mieux, je crois, que si je demandais directe-

  1. Ce travail, inséré (p. 559) dans les Mémoires de l’Académie de l’année 1767 (publié en 1769), est intitulé Éclaircissement sur les méthodes de trouver les courbes qui jouissent de quelque propriété du maximum ou du minimum.
  2. Œuvres de Frédéric II, t. XXIV, p. 404.