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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

à confirmer ce que j’ai avancé, qu’il ne faut pas comparer l’aberration des télescopes avec celle des lunettes ordinaires, parce que les résultats ne s’accorderaient point.

Je vous adresse cette Lettre par la poste, afin que vous soyez plus tôt instruit de ce qui concerne le prix. Je ne vous en dirai pas davantage quant à présent, étant abattu de tristesse de l’état où je suis. Portez-vous mieux que moi, et souvenez-vous quelquefois d’un ami qui vous chérit autant qu’il vous estime.

P.-S. — Vous recevrez dans peu trois exemplaires de mon Traité des fluides, un pour vous, un pour M. Lambert et le troisième pour l’Académie.

À Monsieur de la Grange, directeur de la Classe mathématique
de l’Académie royale des Sciences de Prusse, à Berlin
.

81.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 17 juin 1770.

Pardonnez-moi, mon cher et illustre ami, si je n’ai pas répondu plus tôt à votre dernière Lettre ; j’ai eu une espèce de fièvre chaude qui m’a duré plusieurs jours et qui, par l’abattement où elle me mit d’abord, me donnait lieu de craindre que ce ne fût une fièvre maligne ; mais, Dieu merci, j’en ai été quitte à assez bon marché, et je me porte actuellement très-bien. L’arrangement que vous avez pris par rapport au prix me paraît excellent je suis très-aise que M. Euler ait été au moins en partie récompensé de son travail et de sa bonne volonté. Il est vrai qu’il y a eu un peu de fanfaronnade dans la démarche qu’il a faite d’écrire des lettres-circulaires à toutes les Académies pour leur annon-