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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

avec grand plaisir le Volume de 1771, et, quoi que vous en disiez, je ne suis pas en doute que tout ce qui y sera de vous ne soit intéressant. Je suis charmé que vous ayez trouvé un imprimeur pour le Recueil de vos Mémoires ; je les attends avec impatience, et je m’en rapporte bien à vous, d’ailleurs, pour ce que vous voudrez envoyer à notre Académie. Quant à moi, j’ai fait trêve avec la Géométrie, au moins pour quelque temps, et je m’en trouve assez bien pour le physique, mais non pour le moral, car il s’en faut bien que l’histoire de l’Académie que je fais m’intéresse autant. Elle est cependant fort avancée j’ai fait cet hiver près de deux Volumes. Je ne sais pas quand ils paraîtront, mais j’espère qu’ils ne vous ennuieront pas. Vous ne trouverez pas grand’chose qui mérite votre attention dans le reste de mon sixième Volume, que vous avez reçu. Je crois seulement qu’on peut tirer un assez bon parti du nouveau principe d’Hydrodynamique que j’ai donné, et qui, si je ne me trompe, est la vraie clef du mouvement des fluides mais je n’ai plus assez de tête pour le suivre. Adieu, mon cher et illustre ami ; je vous embrasse de tout mon cœur et je vous demande une réponse prompte sur mes importunes questions. Vale et me ama.

À Monsieur de la Grange, directeur de la Classe mathématique
de l’Académie des Sciences, etc., à Berlin
.
(En note : Répondu le 29 juin 1773.)

117.

LAGRANGE À D’ALEMBERT.

À Berlin, ce 29 juin 1773.

Voici, mon cher et illustre ami, ce que j’ai pu apprendre touchant la traduction du voyage de MM. Banks et Solander qui doit paraître