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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

entreprendre de vous en occuper. Je vous embrasse de tout mon cœur et vous aimerai comme je vous estime jusqu’à la fin de ma vie.

À Monsieur de la Grange, directeur de la Classe mathématique
de l’Académie royale des Sciences, à Berlin
.
(En note : Répondu le 20 mai 1774.)

123.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 25 avril 1774.

Mon cher et illustre ami, vous avez appris par M. de Condorcet votre nouveau triomphe, qui était assurément bien mérité. Il vient d’en avoir un lui-même d’une autre espèce, par un excellent éloge de La Condamine, qui a eu le plus grand succès à notre assemblée publique[1], et qui est plein de philosophie et d’un excellent goût. Je n’ai point encore reçu pour vous l’argent du prix ; je compte le toucher incessamment, et je ne négligerai rien pour vous le faire parvenir avec le moins de frais et de diminution possible. Nous allons perdre, au moins pour quelque temps, le marquis Caraccioli, qui s’en va à Naples, et qui pourrait bien n’en pas revenir, quoiqu’il assure positivement le contraire. Je le regrette beaucoup, car, outre que sa personne me plaît infiniment à tous égards, j’ai le plaisir de parler souvent avec lui de vos succès.

Nous avons fait à l’Académie le Rapport de votre Mémoire sur les Tables des planètes[2], M. de Condorcet et moi, et nous avons conclu

  1. Il est inséré dans le Tome de l’année 1774 des Mémoires de l’Académie des Sciences, Histoire, p. 85.
  2. Ce Rapport fut lu dans l’assemblée du samedi 26 mars 1774. Il occupe les feuillets 127 et 128 du registre manuscrit de l’Académie pour cette année 1774.