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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

tième Volume, pour lequel j’ai quelques matériaux, sinon fort intéressants, au moins propres à fournir quelques vues à ceux qui voudront aller plus loin. Je travaillerai un peu dans les moments qui me paraîtront plus lucides, et je ferai en sorte de gagner ainsi pays, en allant au petit pas, tandis que vous allez à pas de géant. Adieu, mon cher et illustre ami ; conservez votre précieuse santé, et aimez-moi comme je vous aime. Voici le petit écrit que je vous envoie pour les Mémoire de 1773[1].

(En note : Répondu le 12 octobre 1775.)

138.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 3 octobre 1775.

Mon cher et illustre ami, je venais de mettre à la poste la dernière Lettre que vous avez reçue de moi, lorsque j’ai reçu la vôtre du 6 septembre. Je venais en même temps d’écrire au Roi[2], et il y aurait eu de l’affectation à lui récrire sur-le-champ pour les deux objets dont vous me parlez. J’ai donc cru devoir attendre une quinzaine de jours, pendant lesquels j’ai reçu moi-même une Lettre du Roi, à laquelle je réponds par ce même courrier-ci, ce qui me donne occasion de lui parler des deux objets qui vous intéressent[3].

Quant au premier, je crois avoir trouvé ici un très bon sujet, jeune, instruit, laborieux et déjà connu par de bons Mémoires, pour successeur de M. Margraff ; cependant il n’est pas encore absolument décidé ; mais je fais en même temps d’autres informations, et j’espère qu’elles

  1. Voir, dans le Volume de 1774 de l’Académie de Berlin, p. 308, l’Extrait d’une Lettre de M. d’Alembert à M. de la Grange, et Œuvres, t. III p. 649.
  2. Voir sa Lettre du 15 septembre (Œuvres de Frédéric II, t. XXV p. 25).
  3. Ibid., P. 24 et 27.