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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

par la première occasion qui se présentera, et j’y joindrai ce qui vous manque des Volumes de Göttingue. La partie mathématique de nos deux derniers Volumes est assez faible, et je ne sais qu’y faire ; il faut espérer que cela ira mieux à l’avenir.

Si vous voyez le marquis Caraccioli, oserais-je vous prier de lui renouveler les assurances de tous les sentiments que je lui ai voués pour la vie ? Il m’invite toujours à venir passer quelque temps chez lui ; je crois, en effet, que ce voyage me ferait beaucoup de bien, car, quoique ma santé soit assez bonne, je m’aperçois néanmoins que mon esprit commence à s’engourdir un peu et qu’il aurait besoin d’être réveillé par quelque distraction ; mais jusqu’ici je ne puis encore rien résoudre, et je vous promets que je ne ferai rien que par votre conseil. Je vous embrasse de tout mon cœur et me recommande toujours à votre amitié.

À Monsieur d’Alembert, secrétaire de L’Académie française,
des Académies des Sciences de Paris, Londres, Berlin, etc., etc.,
au vieux Louvre, à Paris
.

159.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 10 septembre 1779.

Nous avons reçu, mon cher et illustre ami, la pièce dont vous me parlez sur les comètes ; je n’ai pu encore que la parcourir, mais, quel qu’en soit l’auteur, je crois pouvoir d’avance vous assurer qu’il n’aura pas perdu sa peine.

Je suis charmé que vous ayez lu avec quelque plaisir l’Éloge de Milord Maréchal. La famille et les partisans du plat roi Jacques II n’en ont pas été aussi contents[1] ; j’en suis fâché, mais je m’y attendais, et

  1. Voir, entre autres, ce que d’Alembert en dit aux pages 686 et 687.