m’occupai de cette matière en 1765, que je n’ai pas à proprement parler employé ma méthode telle que vous l’exposez, mais que j’ai cru devoir faire usage de la valeur de tirée de l’intégration de la proposée, ainsi que vous pourrez le voir (art. XLVI de mon Mémoire) ; en effet, cette valeur de renferme une constante arbitraire qui entre ensuite dans l’équation en au lieu qu’en n’employant que les valeurs tirées des différentiations, cette constante ne peut jamais entrer en ligne de compte, ce qui rend nécessairement la solution fautive. Je vous prie de vouloir bien réfléchir un moment sur ce point et m’en dire votre avis. Vous êtes maintenant mieux en état que moi d’en juger ; j’ai toujours eu des doutes sur cette méthode, que je serais charmé que vous voulussiez bien dissiper.
L’auteur de la pièce sur l’équation séculaire est fort reconnaissant de la grâce qu’on lui a faite d’admettre son Ouvrage au concours ; quel qu’en puisse être le sort, il aura toujours la même obligation à ceux qui auront bien voulu prendre la peine de la lire pour la juger. Je suis un peu impatient de savoir comment aura été reçu mon Mémoire sur la manière de former des Tables d’après les observations ; quoique votre suffrage ne doive me rien laisser à désirer, je crains avec raison que ce travail ne réponde pas à l’idée qu’on a bien voulu en concevoir d’avance ; aussi j’ai toujours eu la plus grande répugnance à vous l’envoyer si vous croyez et si, en général,l’Académie trouve cet Ouvrage peu propre à figurer dans vos Volumes, je vous prie de'ne pas me le laisser ignorer ; je vous enverrai d’autres Mémoires, et je garderai celuilà pour les Volumes de Berlin ou de Turin.
Si le marquis Caraccioli est encore à Paris, je vous prie de vouloir bien lui faire mes très humbles compliments ; j’ai reçu sa lettre, mais, n’ayant rien de particulier à lui mander, je m’abstiens de lui écrire pour ne pas l’importuner mal à propos, surtout s’il est déjà sur son départ.
Voudriez-vous bien embrasser de ma part notre cher ami M. d’Alembert, et me recommander à son souvenir et à son amitié ? J’ai appris