quefois de vos nouvelles et d’être assuré de la continuation de votre amitié. Je vous embrasse mille fois de tout mon cœur.
Secrétaire de l’Académie royale des Sciences, etc.,
rue de Louis-le-Grand, vis-à-vis la rue Neuve-Saint-Augustin, à Paris.
J’ai reçu, mon cher et illustre ami, tous les paquets que vous m’avez envoyés par M. Spener. Je ne puis vous dire combien je suis sensible à ces marques de votre souvenir et de votre amitié. Votre éloge de la Condamine m’a paru extrêmement beau et m’a confirmé dans l’idée que je m’en étais faite d’après quelques morceaux que j’avais lus dans les journaux. Quelque peu ambitieux que je sois, je vous avoue que mon amour-propre est très flatté de l’idée d’avoir après ma mort un panégyriste tel que vous ; je fais des voeux pour que vous puissiez surpasser Fontenelle en âge autant que vous le surpassez déjà dans tout le reste. Les Pensées de Pascal me font beaucoup de plaisir ; l’éloge et les notes rendent cette édition bien précieuse ; comme je ne la connaissais pas, je vous ai la plus grande obligation de m’en avoir envoyé un exemplaire. À l’égard de votre Ouvrage sur le commerce des blés[2], je n’en puis guère juger ; il me semble que les données sont encore trop vagues pour qu’on puisse établir quelque chose de bien certain sur ce sujet ; il ne m’a cependant pas moins plu par la manière dont il est écrit, et je vous remercie du plaisir que sa lecture m’a donné.