Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 2.djvu/138

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Soit pour plus de simplicité on aura, en substituant cette valeur dans l’équation en celle-ci

et la valeur de sera

14. On remarquera d’abord, à l’égard de cette expression de qu’elle contient deux constantes arbitraires : l’une, c’est la constante qui ne se trouve point dans l’équation en l’autre, c’est celle qui est virtuellement renfermée dans l’intégrale c’est pourquoi il suffira d’y substituer une valeur quelconque de qui satisfasse à l’équation en sans s’embarrasser si elle est une intégrale complète de cette équation ou non.

Un autre avantage de la même expression de c’est qu’elle est très-commode pour la détermination du poids car, suivant les conditions du Problème, il faut : 1o que lorsque condition qu’on remplira en prenant l’intégrale de en sorte qu’elle s’évanouisse lorsque 2o il faut aussi que lorsque et, pour remplir cette condition, il faudra que la valeur de l’intégrale qui répond à soit car alors sera nul. Or, comme la quantité ne doit point contenir de constantes arbitraires, il est visible que cette dernière condition donnera une équation entre les quantités et par laquelle on pourra déterminer

Quant au nombre entier qui demeure indéterminé, il est clair, par ce que l’on a vu plus haut, qu’il sera toujours égal au nombre des ventres que la colonne formera en se courbant par la pression du poids donc, pour avoir la limite des fardeaux que la colonne pourra supporter sans se courber d’une manière quelconque, il faudra toujours prendre pour le nombre entier qui rendra la valeur de la plus petite, et cette valeur sera la limite cherchée.