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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 3.djvu/101

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Ces équations sont, comme on voit, trop compliquées pour qu’on puisse en tirer quelque lumière sur la loi des forces tendantes et cependant elles pourraient servir à déterminer la vraie figure de la fusée au moins par une équation différentielle.

Pour cela on supposera que (fig. 3, p. 86) soit le centre du barillet ou tambour, où le ressort est renfermé, et à la circonférence duquel l’extrémité mobile est attachée ; de cette manière sera le rayon du tambour qui est constant, et sera l’angle que le tambour aura parcouru en tournant autour de son axe pour bander le ressort ; de sorte que sera égal à la longueur de la corde désentortillée d’autour du tambour et entortillée autour de la fusée ; donc, si l’on considère la courbe qui, par sa révolution autour de son axe, produirait le solide dont on doit faire la fusée, et qu’on nomme l’ordonnée de cette courbe et l’élément de l’arc, on aura pour la portion de surface de la fusée qui sera couverte par la corde et qui devra par conséquent être égale à la longueur de la corde entortillée à la fusée, cette longueur étant divisée par le diamètre même de la corde ; ainsi, nommant le diamètre ou l’épaisseur de la corde, on aura d’abord

Maintenant il est clair que la corde ne sera tendue par le ressort qu’avec une force égale à l’autre force ne faisant que presser la surface du tambour au point où l’extrémité du ressort est attachée ; donc le moment de la force du ressort pour faire tourner la fusée sera