Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 3.djvu/512

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que nous avons représentées ci-dessus par c’est-àdire les racines de l’équation proposée.

De plus, en examinant les raisonnements des mêmes numéros, il n’est pas difficile de voir qu’ils ne tiennent pas à la forme particulière de la fonction mais seulement à la propriété qu’a cette fonction de demeurer la même, tandis qu’on échange entre elles les racines ou les racines et de devenir négative quand on échange les premières racines dans les dernières ; or cette propriété a lieu également dans les autres fonctions et dans la fonction générale comme nous l’avons déjà observé plus haut ; de sorte qu’on peut hardiment appliquer à l’équation ci-dessus en ou en les mêmes conclusions qu’on a trouvées dans les numéros cités.

30. On est donc assuré que l’équation en aura toujours une racine réelle positive, et que par conséquent la quantité aura toujours au moins une valeur réelle. Or, dès qu’on connaîtra la valeur de la quantité on pourra déterminer par son moyen les valeurs des autres quantités lesquelles sont, ainsi que la quantité représentées par des fonctions des mêmes racines et de ce que nous avons démontré ailleurs [Nouveaux Mémoires de l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Berlin, année 1771[1]], il s’ensuit que chacune de ces quantités sera donnée par une équation du premier degré seulement, si la valeur de est une racine inégale de l’équation en mais si cette valeur est une racine égale, alors chacune des quantités sera donnée par une équation dont le degré aura un exposant égal à celui de l’égalité de la racine or comme on voit d’abord que l’équation en n’aura de racines égales qu’autant que la transformée en en aura de telles, ou qu’elle aura des racines nulles ; car il est visible que donne deux valeurs égales à

  1. Œuvres de Lagrange, t. III, p. 374.