Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 4.djvu/220

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ce qui peut se réduire à cette forme plus simple

Donc, changeant en en on aura pour le sort cherché

On aurait pu, au reste, déduire immédiatementla solution de ce dernier Problème de celle du numéro précédent ; car il est facile de comprendre que, si de la probabilité d’amener un événement donné fois au moins en coups on ôte celle de l’amener fois au moins en un pareil nombre de coups, il doit rester la probabilité d’amener le même événement fois seulement en coups ; d’où il s’ensuit que, si l’on désigne par la valeur de du no 49, on aura pour le cas du Corollaire présent

C’est de cette manière que le Problème dont il s’agit est résolu dans l’Ouvrage cité de Moivre, page 15 ; mais cette que nous venons d’en donner est non-seulement plus simple, mais elle a de plus l’avantage d’être déduite de principes directs.

Problème II.

51. On suppose qu’à chaque eoup il puisse deux événements dont les probabilités respectives soient et et l’on demande le sort d’un joueur qui parierait d’amener le premier de ces événements fois au moins et le second fois au moins, en un nombre de coups.

Soit, en général, le sort du joueur lorsqu’il a encore coups à jouer, et qu’il doit encore amener les deux événements, l’un fois et l’autre fois ; il est clair que le sort cherché sera

Maintenant si l’on suppose que l’on joue un coup, et qu’on considère les différents cas qui peuvent arriver, on formera aisément, d’après les