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dées sur des suppositions précaires. C’est ce qui a occasionné les Recherches dont je vais donner le résultat dans ce Mémoire.


SECTION PREMIÈRE.

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LES ÉQUATIONS FONDAMENTALES DU MOUVEMENT DES FLUIDES.

1. Soit une masse quelconque de fluide que l’on considérera comme composée d’une infinité de particules et soient les coordonnées rectangles de chaque particule les vitesses de cette particule parallèlement aux mêmes coordonnées et dans le sens dans lequel ces coordonnées augmentent ; et enfin le temps écoulé depuis le commencement du mouvement. Ces quantités devant appartenir, en général, à chaque particule et à chaque instant du mouvement, ne peuvent être que des fonctions des variables et c’est de la détermination de ces fonctions que dépend celle du mouvement du fluide.

Ces fonctions étant connues, on aura, pour le mouvement de chaque particule, les équations


lesquelles, étant intégrées, donneront les valeurs de exprimées en et en trois constantes arbitraires dépendantes du lieu initial de la particule ; ainsi l’on connaîtra le lieu de chaque particule du fluide après un temps quelconque.

Si l’on chasse de ces équations, on aura ces deux-ci


lesquelles expriment la nature des différentes courbes dans lesquelles tout le fluide se meut à chaque instant, courbes qui changent de place et de forme d’un instant à l’autre.


2. Maintenant, à cause de la continuité du fluide, on peut imaginer que chaque particule ait la figure d’un parallélépipède rectangle, et