Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 5.djvu/273

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différentes époques, et de là il a trouvé, à raison des intervalles de temps entre ces époques, ces mouvements annuels de l’aphélie

Selon les Tables Astronomiques on a

La Théorie donne

Il faudrait donc ici de nouveau supposer égal ou presque égal à l’unité pour accorder la Théorie avec les observations, et par conséquent rendre la masse de Saturne presque double de ce que nous l’avons faite. Quoique la masse de Saturne ne soit pas aussi bien connue que celle de Jupiter par l’incertitude qui reste encore sur les distances des satellites, il ne paraît cependant pas possible qu’elle soit susceptible d’une si forte correction. Il est vrai que nous avons cru devoir faire cette masse plus petite que Newton ne l’avait déterminée, par les raisons détaillées dans la Section précédente ; mais la différence n’est pas d’un dixième ; et, faisant seulement dans la formule ci-dessus, on n’augmenterait par là le mouvement de l’aphélie que d’environ une demi-seconde.

Au reste, M. Bailly donne lui-même la préférence au mouvement annuel des Tables de Cassini, qui n’est que de par la raison qu’il s’accorde mieux qu’aucun autre avec les anciennes observations de Ptolémée ainsi, en adoptant ce mouvement, on peut supposer à très-peu près nulle la correction de la masse de Saturne.

M. Bailly a examiné aussi les variations de l’équation du centre de Jupiter, et il a trouvé que toutes les observations concourent à y montrer une augmentation continuelle ; mais elles ne s’accordent pas sur la quantité de cette augmentation par les unes on trouve d’augmentation