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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 5.djvu/382

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SUR
LES VARIATIONS SÉCULAIRES
DES
MOUVEMENTS MOYENS DES PLANÈTES.


(Nouveaux Mémoires de l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres
de Berlin
, année 1783.)


Séparateur


Les observations ont fait apercevoir des variations dans les révolutions de Jupiter et de Saturne, mais on n’a pu encore les expliquer par la Théorie de la gravitation. M. de Laplace, ayant calculé en détail les termes proportionnels au carré du temps que les forces perturbatrices d’une Planète peuvent introduire dans l’expression de sa longitude, trouva que ces termes se détruisaient mutuellement, du moins dans la première approximation. Ce résultat m’a donné occasion de chercher rigoureusement, et par une méthode directe, la loi des variations du grand axe de l’orbite d’une Planète troublée par l’action de plusieurs autres ; et j’ai démontré que ces variations ne pouvaient être que périodiques, et relatives aux configurations des Planètes entre elles ; d’où il s’ensuit que le mouvement moyen d’une Planète ne peut être sujet à aucune variation séculaire, en tant que cette variation dépendrait du grand axe de son orbite mais comme les autres éléments, l’excentricité, l’inclinaison, les lieux de l’aphélie et du nœud sont au contraire sujets à des variations séculaires, celles-ci ne pourraient-elles pas influer dans le mouvement moyen et y produire aussi des variations du même genre ?