Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 6.djvu/227

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mon objet est simplement de donner une idée de la manière dont on pourrait rendre raison de l’augmentation d’inclinaison et du mouvement direct des nœuds de ce satellite, phénomènes qui paraissent assez difficiles à expliquer.

CXXX.

Le quatrième satellite est aussi dans le même cas que le troisième à l’égard du mouvement des nœuds. M. Maraldi l’a trouvé d’environ par suivant l’ordre des signes ; mais M. Wargentin ne le fait que d’environ dans ses nouvelles Tables.

Quant à l’inclinaison, ils la supposent constante et de mais il y a tout lieu de croire que cette détermination n’est pas tout à fait exacte ; car il paraît difficile que les nœuds aient un mouvement direct, tandis que l’inclinaison demeure la même. D’ailleurs, M. Wargentin remarque que les nœuds ont dû être stationnaires vers la fin du siècle dernier, ce qui prouve, ce me semble, qu’ils étaient auparavant rétrogrades, et que leur mouvement n’est qu’une espèce d’oscillation, comme nous l’avons déjà supposé, à l’égard du troisième satellite ; or je dis qu’un tel mouvement ne saurait avoir lieu dans le nœud, sans qu’il ait, dans l’inclinaison, une variation analogue ; c’est de quoi il est facile de se convaincre en jetant les yeux sur la formule de l’Article III

laquelle exprime la relation qu’il doit y avoir en général entre le mouvement du nœud et la variation de l’inclinaison.

Je fais cette remarque, moins pour faire naître des doutes sur les résultats de ces deux savants Astronomes, que pour les engager à se rendre de plus eh plus attentifs à la détermination d’éléments si délicats et si difficiles.

Au reste, quand on sera bien assuré de l’exactitude de ces éléments, on pourra alors se servir de nos formules pour donner à la Théorie du quatrième satellite de nouveaux degrés de perfection.


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