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SUR LA DIMINUTION
DE
L’OBLIQUITÉ DE L’ÉCLIPTIQUE[1]


(Astronomisches Jarhrbuch oder Ephemeriden für das Jahr 1782 ; Berlin, 1779.)


Séparateur


I.

Les observations sont d’accord avec la théorie pour prouver que l’obliquité de l’écliptique va en diminuant ; mais elles ne le sont ni entre elles ni avec celle-ci sur la quantité de cette diminution.

Si l’on compare les plus anciennes observations que Ptolémée nous ait transmises avec celles qu’on a faites dans ce siècle, on trouve une diminution d’environ dans l’espace de dix-neuf siècles et demi ; les observations d’Albatenius, du IXe siècle, ne donnent qu’une diminution de dans huit siècles et demi ; celles de Tycho Brahé, de l’année 1587, donnent environ dans un espace de cent soixante ans ; enfin les observations faites vers la fin du dernier siècle ou au commencement de celui-ci, et comparées avec les plus récentes, ne donnent qu’environ seconde par an de diminution ; mais, si l’on compare à ces dernières celles qu’on n’a faites que depuis trente ans, on ne trouve pour cet

  1. Ce Mémoire a été lu par l’Auteur à l’Académie des Sciences de Berlin, le 26 février 1778. Il a été traduit en allemand par Schulze, et inséré dans les Éphémérides de Berlin pour l’année 1782. Nous reproduisons ici le Mémoire original en français, retrouvé dans les papiers de Lagrange qui sont déposés à la Bibliothèque de l’Institut de France.
    (Note de l’Éditeur.)