Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 7.djvu/524

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VIII.

Pour cet effet, je remarque que le mouvement des nœuds d’une planète pendant une de ses révolutions, causé par l’action d’une autre planète, est exprimé en général par une fonction du rapport des distances moyennes de ces planètes au Soleil, multiplié par le rapport de la masse de la planète qui produit ce mouvement à la masse du Soleil ; de sorte que, le rapport des distances au Soleil demeurant le même, si celui des masses change, le mouvement séculaire des nœuds variera dans la raison directe de ce dernier rapport. Or le rapport des distances, ne dépendant que de celui des temps périodiques, doit être encore à très-peu près le même que celui que Newton a déterminé ; mais il n’en est pas ainsi du rapport de la masse d’une planète à celle du Soleil ce dernier rapport est, comme l’on sait, en raison directe triplée de celui de la distance moyenne du satellite de la planète à la distance moyenne de la planète au Soleil, et en raison inverse doublée de celui du temps périodique du satellite au temps périodique de la planète. Les rapports des temps périodiques des satellites et des planètes principales n’ont guère subi de correction depuis Newton ; mais ceux des distances ont été beaucoup changés, du moins pour la Lune et la Terre. En effet, le rapport entre la distance de la Lune à la Terre et la distance de la Terre au Soleil étant le même que celui de la parallaxe du Soleil à celle de la Lune, il s’ensuit que ce rapport a dû diminuer par la diminution de la parallaxe du Soleil, que Newton avait supposée de et que les dernières observations du passage de Vénus ont réduite à à l’égard de la parallaxe de la Lune, les dernières déterminations diffèrent peu de celle de Newton ; ainsi la diminution de la parallaxe du Soleil a dû influer principalement sur le rapport de la masse de la Terre à celle du Soleil, en le diminuant dans la raison triplée c’est pourquoi, la masse de la Terre étant prise pour l’unité, celle du Soleil est devenue plus du double plus grande. Quant aux rapports entre les distances des satellites