poursuivi en justice, lui déféra le serment ; il jura qu’il avait payé. Les juges, nécessairement, crurent l’officier[1].
Tout cela, pourtant, ne l’avançait guère. Sa caisse, fêlée de toutes parts, va être à sec. Au printemps de 1885, il lui reste 7.000 francs de valeurs et 30 louis en or[2]. Pendant les manœuvres des Alpes, son agenda le montre en proie aux soucis d’argent les plus violents, harcelé pour des sommes minimes, « de plus en plus désespéré ». Ce petit cahier, où il note, au jour le jour, ses impressions, fait apparaître, avec un singulier relief, l’étonnante multiplicité de l’homme. Il suit les manœuvres avec attention, regarde bien le pays, écrit, tous les jours, une vingtaine de lettres, télégraphie, entre deux étapes, des ordres de Bourse, poursuit une intrigue, fait tête aux huissiers, engage des procès, et, certainement, a été remarqué par ses chefs pour son intelligence et sa décision.
À la première page : Ave, dea, moriturus te salutat. La déesse se nomme Clélia ; il appelle son cheval du même nom. Je copie au hasard :