vernement examinerait, en toute impartialité, le langage » incriminé[1].
Il se sentait dans « une situation sans issue », et il dit le mot. Quand il annonça que le conseil de guerre serait réuni et statuerait en toute liberté sur la reprise ou l’abandon des poursuites, il fut visible qu’il inclinait à l’abandon. Les radicaux, à cinq jours du terme de la législature, n’osèrent pas le renverser[2]. Pourtant, Goblet rappela qu’il lui avait dit, le 4 décembre : « C’est l’anarchie par le Gouvernement ! » Et « tout, en effet, était démoli », « rien n’était resté debout… » Mais Goblet ne l’entendait pas de la justice.
VII
L’armée, les officiers surtout fermentaient.
Depuis la guerre contre l’Allemagne, la minorité des officiers sortait du rang. On avait trop dit que la victoire de la Prusse avait été celle de la science. De là, dans l’organisation de l’armée nouvelle, une part excessive faite aux élèves des Écoles. En même temps, la vieille noblesse et le parti catholique, chassés des emplois publics par la démocratie triomphante, avaient dirigé leurs fils vers le métier militaire. Beaucoup de républicains le considéraient comme grossier, préféraient les carrières libérales ou les affaires qui