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CHAPITRE X

LA CHUTE DE MÉLINE

I

Billot avait la préoccupation du lendemain et le souci de l’ordre. Les preuves successives qu’on lui avait fournies de la culpabilité de Dreyfus, venaient de dossiers différents. Il prescrivit à Gonse de faire un « classement méthodique et rationnel » de toutes les pièces, secrètes et autres, qui avaient trait à l’Affaire[1].

Henry mit quelque temps à former ce nouveau dossier : les pièces secrètes de 1894, celles qui avaient été communiquées aux juges et celles qu’il avait visées dans sa notice biographique, mais sans les y annexer[2] ; une trentaine de notes de Guénée « sur la moralité de Drey-

  1. Cass., I, 11, Billot ; 557. Boisdeffre : 561, Gonse. — Gonse « plaça les pièces dans l’ordre de leur arrivée au ministère de la Guerre ; il les cota en inscrivant sur chacune d’elles un numéro d’ordre et en paraphant de sa main chaque numéro ». (Cass., I, 356. Cuignet. — Ce travail dura environ six semaines, de la fin d’avril au commencement de juin 1898.
  2. Voir t. Ier, 360.